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11 décembre 2025

Tout le monde a kiffé le concept Payfac. Puis la bulle a éclaté.

Au fur et à mesure que les infrastructures de paiement se sont développées, l'avantage des prestataires de services de paiement s'est tranquillement évaporé.

Pour les responsables informatiques qui se lancent dans la nouvelle vague des paiements intégrés, le modèle Payfac est un avertissement. Pendant presque toute la dernière décennie, devenir Payfac était le choix stratégique ultime dans le domaine des paiements intégrés. Ça montrait l'ambition, le contrôle et la sophistication, une approche proactive vers une source de revenus à forte croissance et à marge élevée. Les investisseurs adoraient ça. Les conseils d'administration encourageaient ça. Toutes les plateformes logicielles voulaient « posséder les paiements », convaincues que la facilitation était la clé pour obtenir de meilleures marges et une croissance plus rapide.

Mais comme la plupart des bulles, la logique s'autoalimentait. Le modèle Payfac promettait rapidité, contrôle et meilleures conditions économiques, mais il était aussi synonyme de complexité, de coûts et de risques. À mesure que l'infrastructure sous-jacente aux paiements intégrés a mûri, ces compromis ont perdu tout leur sens. Les mêmes avantages commerciaux pouvaient désormais être obtenus grâce à des modèles de distribution modernes, sans les contraintes réglementaires ni les freins opérationnels.

En 2025, l'engouement est retombé. Ce qui était au départ une structure révolutionnaire pour aider les micro-commerçants à se développer est devenu un fardeau pour les plateformes qu'elle était censée soutenir. Le concept Payfac n'a pas disparu parce qu'il était mauvais, mais parce que l'écosystème a évolué au-delà.

Tout le monde dans le secteur est d'accord : la croissance du modèle a ralenti, et les plateformes se tournent vers des approches plus légères et intégrées, tout en gardant les mêmes avantages.

De la percée au fardeau

À la fin des années 2010, le modèle Payfac a réglé trois vrais problèmes. Il a permis aux entreprises de logiciels d'intégrer rapidement des milliers de commerçants, de gérer des flux de financement sur mesure et d'obtenir une meilleure rentabilité unitaire. Pendant un court moment, cette combinaison était tout à fait logique.

Puis, le marché a rattrapé son retard. Quand les processeurs ont commencé à proposer des conditions économiques de niveau Payfac via des modèles de revendeurs et d'éditeurs de logiciels indépendants, les compromis sont devenus difficiles à défendre. Le contrôle s'est transformé en frais généraux. Le coût et la complexité qui constituaient autrefois un avantage sont devenus un frein.

L'idée qu'une plateforme devait devenir un Payfac pour être plus rentable s'est avérée être un mythe. La parité économique est venue grâce à la technologie, pas grâce aux licences.

Le coût caché du contrôle

Gérer un Payfac, ça coûte cher et c'est compliqué à gérer. Il faut s'occuper de la souscription, de la gestion des fraudes et des réserves de capital. Ces coûts pouvaient se justifier quand ce modèle était le seul moyen d'avoir de meilleures marges, mais plus maintenant.

Comme la part des revenus dans les paiements intégrés a continué à se déplacer vers le côté logiciel, le coût de maintenance d'une infrastructure Payfac n'était plus à la hauteur de ses avantages. Il est devenu moins cher d'agir comme un Payfac que d'en être un.

Aujourd'hui, seuls quelques cas d'utilisation ont vraiment besoin de ce modèle : les plateformes qui gèrent l'intégration rapide de commerçants ou des répartitions de financement super personnalisées. Tout le monde peut obtenir les mêmes résultats qu'un revendeur ou un ISO sans avoir à gérer un service de conformité permanent ou une pile de responsabilités.

Le grand dénouement

Malgré ça, beaucoup de conseils d'administration se posent toujours la mauvaise question. Ils continuent à se demander s'ils doivent « devenir un Payfac », alors qu'ils devraient plutôt se demander comment en sortir. Des centaines de sociétés de logiciels qui ont adopté ce modèle dès le début ont maintenant des obligations de conformité et des risques inutiles qui n'apportent pas grand-chose à leur stratégie.

La déconversion, c'est pas une mince affaire, mais ça devient de plus en plus intéressant. Faire un partenariat avec un revendeur ou un éditeur de logiciels indépendant permet de transférer la plupart des opérations tout en gardant les relations avec les commerçants et l'expérience utilisateur.

On voit ce changement de nos propres yeux, avec les principaux éditeurs de logiciels et plateformes qui adoptent des modèles hybrides, gardant le contrôle de l'expérience client tout en confiant les risques, les règlements et la conformité à des partenaires spécialisés.

L'idée, c'est de simplifier, pas de tout refaire.

La transition va prendre du temps. Changer les contrats des clients et revoir les processus internes, c'est un boulot qui prend du temps, et certaines équipes vont sûrement résister à l'idée de revenir sur un choix stratégique qui avait été bien accueilli à l'époque. Mais la direction à prendre est claire, et il n'y a qu'une seule voie possible.

La fin de l'illusion Payfac

Quelques fournisseurs traditionnels continuent de défendre ce modèle, surtout ceux qui ont investi dans la technologie Payfac-in-a-Box. Leur argument est bien connu : contrôlez vos paiements, contrôlez votre destin. Mais cette logique appartient à une autre époque. Les piles de paiement intégrées modernes offrent déjà le contrôle, les données et les avantages économiques que les Payfacs promettaient autrefois, sans les coûts ni la complexité.

Le nombre de nouveaux Payfacs qui débarquent sur le marché américain va vraiment baisser l'année prochaine. Ce qui reste, c'est une longue liste d'acteurs qui se rendent compte que ce qui était avant un avantage est maintenant un handicap.

L'ère Payfac a montré à l'industrie comment penser le contrôle et l'intégration. Sa fin va lui apprendre quelque chose d'encore plus important : se concentrer. Posséder la pile de paiements n'est plus la clé de la valeur ; l'orchestrer intelligemment l'est.

En 2018, devenir Payfac, c'était être à la pointe. En 2025, ça veut dire que t'as pas remarqué que les choses ont changé.

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